Lorsque l'on compte les mots on ne compte pas autre chose
Publié par The Troll le 27 02 2019

Je veux faire mon coming-out de vieux réac patriarcal.

Tout est parti d'un pouet (c'est le touite de mastodon, un reseau comme touiteur mais en libre) le truc en question était une "étude" sur le nombres de mots dans les films e,n comparant femmes et hommes. Bon je vous le fait en rapide les femmes prononcent moins de mots que les hommes, sinon on en aurait pas entendu parlé.

Bon dans l'absolu c'est pas super intéressant comme truc parce que cela montre que peu de chose, il y a tellement de biais. Mais ce qui m'afait sortir de mes gonds c'est le commentaire qui accompagnait la découverte

La prochaine fois que vous voyez un mec qui conteste l'existence même du patriarcat, montrez-lui ce graphique avec les temps de parole des hommes et des femmes dans différents films.

l'étude en question est là : https://pudding.cool/2017/03/film-dialogue/

bon après quelques échanges de peu d'intérêts j'écris ceci
je veux bien comprendre que le mode de domination est trans-tout. Mais en quoi compter le nombre de mots plutôt que d'aider les mamans solos est important ? patriarcat ? donner plus de mots aux femmes dans les films c'est lutter contre le patriarcat ? vraiment ? laisser crever les mamans solos ? c'est du patriarcat ou du libéralisme ? Quelles contorsions pour parler de patriarcat ?

On me répond en mode t'es un demeuré
Le problème c'est que tu ne réalises pas qu'une prise de parole inférieure des femmes est... un problème. Il y a eu des études dans d'autres domaines, les femmes prennent systématiquement moins la parole, quand elles ont la possibilité de l'avoir. Ça impacte aussi la vie politique au sens large (assos, places dans les entreprises, etc.) On devrait tous en être conscient sans avoir besoin d'une analyse tellement c'est énorme.
Outre le fait que paroles dans les films et parole dans la vraie vie est est capilotractéement difficilement associés, mais là n'est pas la question

Donc je pose ici mon sexisme patriarcal tendance homophobe, probablement fasciste qui s'ignore comme une forme d'auto critique publique (ou pas) et pour passer à autre chose en ayant plus ou moins posé ce que je pense.

Si compter les mots dans un film c'est lutter contre le sexisme, autant se pendre tout de suite.Avant toute discussion j'aimerais que l'on m'explique en quoi faire la différence entre les sexes est mal. Juste pour poser les bases d'une discussion ou tout le monde parle de la même chose. autre point, il faudrait démontrer qu'il y a un lien entre le temps de paroles dans les films et une réalité de patriarcalité. Ensuite il faudrait montrer que le temps de parole dans le film est un critère de l’intérêt du rôle.Enfin on pourrait alors pouvoir montrer qu'améliorer le temps de paroles dessinerait une autre société. Bien entendu cela concernerait QUE les crétins qui vont au cinéma. Il y a aussi la littérature.

Si tenté que se poser la question d'une approche genrée du cinéma soit une question intéressante et porteuse de plus de choses que ce qui est écrit (et qui n'est pas forcement juste). Dans ce genre d'étude (grosses pincettes) les biais sont tellement à tous les coins qu'on obtient toujours ce que l'on viens chercher.j'ai regardé la méthodo. Plusieurs points me semblent problématiques :

  1. il faut que la personne ait une page IMDB
  2. C'est le script papier qui peut différer beaucoup du montage final
  3. La totalité du screenplay n'est pas analysé
  4. il faut avoir trouvé le script
  5. il faut que l'analyse du script puisse être automatisé

Partant de cela il reste à montrer que dans un dialogue, le regard des femmes, sans mots, n'a aucune importance. Sinon c'est un peu, je viens vérifier ce que je veux trouver. Il faudrait également analyser dans la littérature, dans les séries, au théâtre, dans la presse. Cette étude ne montre que ce qu'elle montre (et encore) : dans les films analysés les femmes parlent moins.

Le sujet dévie rapidement sur les combats "féministes"

Vous semblez regarder en terme de courant de pensée, je ne fais que regarder en termes de luttes, ce qu'elles pourraient obtenir et ce qu'elles demandent. Lorsque je parle de collectifs, je ne parle pas d'organisation formelle mais de personnes qui agissent concrètement. Collectifs en terme de collection de personnes œuvrant dans la même idée. Je ne vois pas la lutte comme une forme de nivellement des différences hommes femmes mais comme la mise en œuvre d'actions ou de législations permettant de fournir à chacun selon ses besoins. Ainsi j'ai un mal de chien à entendre toutes les propositions désirant mettre à égalités hommes femmes car étant différents ils ne peuvent être égaux.Je prends un exemple diot, mais en terme d'égalité dans une courses, on devrait donner un handicap à celui qui est meilleur.

  • Par exemple obliger les papas à prendre les congés parentaux pour FORCER les mamans à ne pas les prendre dans une formes fasciste d"égalité me faire hurler.
  • Par exemple promouvoir que l'instinct maternel est une construction sociale est de mon point de vue haïssable car cela nie le ressenti de nombreuses femmes que l'on sacrifie à la 'cause'. C'est détestable.
  • Par exemple laisser filer tous les droits sociaux des femmes sous un prétexte qu'elles seraient non différentes des hommes me donne l'impression que nous courrons avec force dans une dystopie ou les gens sont des objets semblables et interchangeables.

Cela me fait peur. Je suis probablement un vieux réac (pléonasme - lire sur le cerveau) mais je trouve qu'il y a des différences qui ne peuvent être éteinte. De là cela ne me semble pas absurdes que les femmes n'aient pas les même droits que les hommes.Je ne dis pas qu'elles doivent en avoir moins sous un prétexte débile rabâché de patriarcat mais elles doivent en avoir plus. oui je suis un vieux réac et j'assume. Dès lors toutes les luttes qui cherchent une forme d'égalitarisme éveillent en moi une attention particulière, car je suis près à changer d'avis. pourquoi pas.

Mais quand je vois que l'on s'écharpe sur le genre des mots, sur l'écriture illisible avec des points partout (foutez tout au féminin et lâchez nous les c*), que l'on ment sur la différence des salaires (qui vient d'une différence des carrières, en majeure partie par choix) et le summum de tout la différence de temps de parole dans les films par analyse statistique et donc débile. Cette analyse est farcis de biais mais le résultat plaît donc on les oublie.

donc pour résumer ceux qui poussent à se focaliser sur ce genre de trucs , ont bien entendu l'oreille des médias permettent de focaliser les luttes sur des trucs débiles en laissant de coter le principale. Vous remarquerez que ce qui est demandé est toujours parfaitement compatible avec l'économie neo-libérale. et que ce qui est obtenu est toujours une réduction des droits de l'un ou l'autre. Maintenant je suis preneur d'une explication en quoi les femmes voudraient les même choses que les hommes et si elles ne le veulent pas ce serait à cause d'un patriarcat qui préfère envoyer les hommes au front que les femmes.

Marrant la parité en politique c'est juste homme femme et pas riche pauvre. Cela doit faire de moi un complotiste, mais je suis pas loin de penser que le combat féministe a été utilisé pour que rien de change. Il suffit de voir cette assemblée pire que tout ou le nombre de femme n'a jamais été aussi élevé : c'est encore pire. Pas à cause des femmes, juste qu'elles font pareil que les hommes. Buzin, une femme ministre de la santé qui ferme des maternités et indirectement tue des bébés. Mais bon on s'en fout la femme n'est pas une pondeuse n'est-ce pas ? Dommage pour les femmes qui ressentent un besoin d'avoir un enfant. mais on s'en fout d'elles. pas assez féministes.

Alors, comme une forme de preuves de ce que j'avance, on m'objecte que je regarde les luttes que sous forme de lutte des classes. Ce qui me conforte que les luttes admises ne doivent pas être des luttes de classes (quoique femmes vs hommes ça fait classe, mais bon) donc pour finir :

mais effectivement je n'accorde que peu d'intérêt aux luttes qui ne se préoccupent pas de ce qu'il y a dans les assiettes avant tout. On refera le papier peint lorsque les gens auront à manger. si le but est de crever de faim à égalité, je vous dis que je m'en cogne sévère. Marrant que les luttes audibles sont celles qui ne se préoccupe que de l'accessoire. non ?

Lol - politique ? - Mes combats - Commentez
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