Nuit debout et finkielkraut
Publié par The Troll le 28 04 2016

Le truc amusant avec les vendeurs de papier (pas les papeteries mais les journalistes) c'est le choix de leurs combats.

Avec l'expulsion du personnage de leur occupation de la place (comme ils expulsent les politiques) les vendeurs de torchons (y compris marianne, ils aiment bien se fondre dans la masse des torchoneux) leur tombent dessus à bras raccourcis, au cri de mouvement anti-démocratique, voir sectaire qui sait. Parce qu'ils n'ont pas accepté le dit personnage qui ne venait pas incognito comme ceux qui ont tenté la chose précédemment, mais bien dans la lumière de son personnage publique. Comment ne pas l'avoir éjecté ? pourquoi lui aurait-on permis d’accéder au collectif ? Aurait-il eu quelque chose à dire de constructif autre que ce qu'il sort habituellement à l'envie sur les chaînes et chez les vendeurs de papiers ? Si oui, il a eu et aura sans aucun soucis le moyen de le dire, une autre fois, lors de ces interventions. Si non, à quoi bon, on connaît déjà sa vulgate mortifère, imbue de sa supériorité de classe.

Je pense que nuit debout est un endroit pour faire entendre des pensées dissidentes, qui n'ont pas voix au chapitre de la grand messe médiatique, dès lors les sinistres personnages comme ce monsieur n'ont rien à y faire. Est-ce que l'on accuse l'assemblé nationale d'être sectaire alors qu'elle refuse de laisser venir parler tout un chacun ? ou le sénat ? ou les conseils des ministres ? Non, il n'y a que le peuple qui le pense et tous ces éditocrates le défendent comme démocratique. Alors pourquoi nuit debout n'en aurais pas le droit ?

Enfin, ces vendeurs de papier même pas bon à allumer la cheminée (le papier fait goudronner), qui ne laissent la parole qu'aux encartés du système, quitte à mentir un peu, travestir la vérité, médire sur le trublion, faire du buzz pour masquer les vrais problèmes ont l'audace de montrer du doigt nuit debout parce qu'elles ne laissent pas tout le monde parler ? c'est un poisson d'avril un peu en retard.

A moins que l'intelligence financière, qui dirige toute cette presse, imprime elle même le contenu des médias, mais là, j'enfonce des portes ouvertes...

C'est beau la démocratie à la demande

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Comment le travail évolue
Publié par The Troll le 13 02 2018

L'évolution du monde du travail est inquiétant. Avant on s'investissait dans son travail dans lequel on se réalisait. On devenait compétant avec l'expérience et on était capable d'améliorer son acte de travail en le rendant plus performant. Pour ceux qui savait faire, on pouvait renégocier son salaire pour participer aux gain de cette hausse de productivité.

Maintenant la doxa est que le travail est normalement précaire (comme tout dans une société de consommation) et que nous ferons 10-15 métiers dans notre 'vie' 'professionnelle'. Pour sauter d'opportunités en opportunités. Cela montre déjà que les entreprises, les 'employeurs', (vous savez ces winner qui dirigent le monde et que l'on paie une fortune pour leurs 'compétences') ne sont même pas capable de mettre en place des activités pérennes. Aujourd'hui plombier, demain plongeur après demain web designer, puis conseiller pole emploi....

Donc pourquoi les payer si chers s'ils ne savent que sauter d'un truc à l'autre en licenciant les ouvriers. Ne sont-ce pas les ouvriers qui prennent le risque en allant travailler sachant qu'ils peuvent être mis à la porte 3 mois après ? La seule manière de résister mentalement à cela est de ne pas s'impliquer, ne pas s'investir. Car il est difficile de s'impliquer puis recommencer de zéro ailleurs, s'impliquer recommencer de zéro... ad libitum.

La deuxième point important c'est que nous (la société via ses 'représentants') avons décidé de changer le travail : d'une activité de compétence c'est devenu une activité banale : on peut remplacer une personne par une autre, elle pilotera l'outil de production (le tour électronique, le logiciel, le véhicule) et l'intelligence sera DANS l'outil de production et plus dans la personne. Ainsi après avoir 'formé' (par l'école : pas question d'apprendre la philo ou le français mais à piloter un outil ; lorsqu'il sera obsolète et comme l'entreprise ne vous formera pas : vous serez obsolète aussi) on peut remplace un mec par un autre, un vieux (de 35 ans) par un jeune de 20 (encore chez ses parents qui peut se satisfaire d'un petit smic (que l'on veut faire disparaitre) car c'est son 'argent' de poche). Il ne doit pas faire vivre une famille avec cet argent.

Mais à la différence de la compétence humaine, l’entreprise ne maîtrise pas son outil de production : elle est incapable de le fabriquer et de plus en plus incapable de le réparer et encore plus incapable de le faire évoluer : elle DÉPEND de son fournisseur qui connait les marges et qui est donc capable (et le fait) de vendre pour qu'il reste juste de quoi survivre en payant l'ouvrier le plus bas possible. C'est ce qui se passe chez les agriculteurs ;: on leur vend les intrants aux prix le plus fort possible pour qu'ils survivent à peine, et si l'année est mauvaise, plein se suicident. C'est la façon dont cela fonctionne.

Le truc le plus flagrant : il y a des plus en plus de pub, affichées partout, avec des fautes, avec des images floues ou pixelisées. Et je ne parle même pas en informatique, ou tous les site se font avec des cms et ou tout se base sur jquery (en vendant par la même ses visiteurs à google.)

Nous ne construisons plus rien, nous consommons de l’individu, de la planète et de la consommation. C'est mortifère et le seul qui paie, c'est l'individu car les politiques forgent des lois qui protègent les dominants pour empêcher que l'on puisse ne serait-ce que choisir une autre voie.

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Le revenu universel, une utopie ?
Publié par The Troll le 13 02 2018

Ce que je trouve déprimant, c'est la vulgate ambiante (mais qui n'est pas née ex nihilo, elle a été inculquée à une population réceptive à l'endoctrinement, lorsque le métro-boulot-dodo ne laisse pas trop le temps de lire et réfléchir et lorsqu'il vaut mieux regarder une série de merde plutôt que de se cultiver) qui ressort par tous les pores (porcs?) du corps social. Comme quoi cette utopie serait impossible et que ceux qui en parle seraient des crétins (des alpes ?).

Il y a 2 hypothèses, dont une vérifiée :

  • Le pib en france, c'est en gros 50 000 euros par personne et par an (même le bébé de 1 jour, a ses 50 000 euros.) C'est une certitude.
  • L'objectif d'un gouvernement est avant tout son peuple (là c'est déjà moins vérifié, mais on peut considérer que c'est une hypothèse.)

Partant de ces 2 hypothèses, peut on penser que la gouvernance qui consiste à esclavager 99 % de sa population pour le confort du 1%. Pensant que les miettes de ce 1% suffirait aux 99%. (hint : la théorie du ruissellement a été démontrée fausse.) ? C'est une vraie question.

Nous sommes arrivés au bout d'un chemin, dans le labyrinthe du développement nous sommes dans un cul de sac, nous creusons dans la paroi pour avancer mais cela devient de plus en plus difficile. Nous laissons pour compte une partie de plus en plus grande de la population, pensant (la police nous aidera et l'armée s'il le faut) qu'ils crèveront tranquillement dans leur coin. J'ai un affreux doute qui m'habite. Ca pouvait marcher au 15ème siècle lorsque le peuple endoctriné imaginait que Dieu était derrière tout cela et qu'ils gagnaient une vie meilleure (tien ça me fait penser aux terroristes), et qu'ils ne pouvaient pas imaginer une seule seconde que les chiens des gouvernants mangeaient mieux qu'eux.

Maintenant ils le savent un peu plus. Bon, pas que les animaux des happy few sont mieux soignés qu'eux, cela on ne le sait pas vraiment, mais ils savent globalement que la classe dirigeante (politique et économique) se goberge comme des porcs et que la question qui hante la maîtresse de maison est de savoir si on sert 200 gr de caviar ou 150 gr parce que cela risque de couper l’appétit pour le foi gras et la truffe, alors qu'ils n'ont pas les moyens de manger des légumes régulièrement.

Nous vivons une société d'information et cela ne va pas s’arrêter. Le numérique et les réseaux permettent cette circulation de l'information. Dans tous les sens. Il ne sera pas possible de pointer, pour ceux qui s'informent, des coupables idéals (les roms, les cheminots, les fonctionnaires, le peuple allemand, les faignants de grecs...) et aller les exterminer, tandis que ceux qui piétinent tout le monde mangent ensemble et jouent au monopoly grandeur nature avec le sang et l'argent des autres. Ils essaient bien de museler les réseaux et de lancer des anathèmes de complotisme, mais dans l'histoire aucun mensonge ne supplante la vérité... longtemps.

Ainsi la question est : "Est-ce que l'on continue comme cela avant que la révolte violente éclate ?" ou est-ce que l'on tente une nouvelle société. Distribuer du revenu (dans les 2500 euros hein, pas un truc de mendiant) permettra de construire (c'est à dire remplacer, changer de paradigme) une autre société.

L'alternative c'est la violence. Pas juste jeter des cailloux sur les flics, suppôts des exploiteurs, mais une violence qui entraînera un bain de sang. Sachant que nous sommes en gros 60 millions contre 5 000, on peut assumer pas mal de perte, même s'il faut en perdre 100 pour en tuer 1, on est gagnant largement.

Le choix est posé.

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