Alors, je sais que je tends le bâton pour me faire battre, cela doit être mon coté sado-maso.
J'ai relevé dans la publication quelques imprécisions, peut être dues à une forme de simplification journalistiques.
a) "Mais je ne le dis pas pour les blesser, je le dis parce que tout, autour de nous, est fondé sur des connaissances scientifiques avec lesquelles la théorie homéopathique est incompatible. "
C'est une affirmation fausse, c'est une généralisation qui ne vaut pas raison. Ainsi par exemple la théorie du GPS, ne peut ni valider ni invalider les effets placebo et nocebo. Pourtant ce sont des effets réels, qui agissent. Ce n'est pas une théorie, mais un fait avéré. Or dès lors que des choses ne peuvent pas s'expliquer scientifiquement et que l'on considère comme rééls, comment peut-ton refuser d'autres affirmations partant du principe qu'on ne peut pas l'expliquer scientifiquement
b) "La préparation d’un médicament homéopathique repose sur la dilution d’une substance jusqu’à ce qu’elle ne soit plus présente. Or, une substance qui n’est pas présente ne peut pas avoir d’activité pharmacologique. Point final."
La aussi c'est une affirmation fausse. La préparation homéopathique repose sur la dilution. Point final. Il y a des faibles dilution, il y a même des teintures mères (sans aucune dilution) et qui sont prescrites par des homéopathes. De mémoire, je crois que la molécule n'existe plus dès la 7ème dilution 7ch, pour les D, je ne sais pas. Ainsi jusqu'à la 6ème dilution, la molécule existe toujours et votre affirmation est juste fausse.
Autre chose, la formulation juste serait "Or, pour une substance qui n’est PLUS présente je ne VOIS PAS comment elle pourrait avoir une activité pharmacologique." Prenons un exemple : une personne à peur des araignées, alors qu'elle SAIT que l’araignée en question ne peut rien lui faire. Or une chose qui ne peut rien faire NE PEUT PAS provoquer la peur. Point final.
Le truc, avec la science c'est que ce n'est jamais point final. Celui qui arrive affirmer point final et science dans la même phrase devrait réviser la base de la base.
c) parlons du remboursement parce que c'est là l'attaque la plus 'fine'. Est-vous pour dérembourser tout médicament qui n'a pas de véritable service rendu ? êtes-vous prets à reprendre chaque médicament sur le marché et vérifier son service rendu 'scientifiquement' par des organismes indépendants, afin de continuer à le rembourser ? PAr exemple prenons le service rendu par le dépistage du cancer du sein en population général. doit-on le dérembourser ?
fait corollaire. L'homéopathie n'ayant AUCUN effet, puisque c'est juste de l'eau, elle n'a donc AUCUN effets secondaires. Dès lors vaut-il mieux pour l'assurance maladie rembourser un tube de gelsemnieum d30 vendu 2 euros 25, remboursé sur la base de 1,24 (soit 1.24x0.3 - 0.5 cts) soit -13cts . Ou une boite d'un anxiolytique par exemple lexomil à 2,71 remboursé (même calcul à 65%) soit 1,26 si pour le patient le service rendu est le même ? Sachant que même si le risque d'accident avec le lexomil est faible il est des millions de fois plus importants que pour le gelsemnium ?
d) il faut maintenant aborder le problème des 'études', en général sur 2 points différents. en général, la neutralité scientifique (oxymore) voudrait que l'on dise, les études ne montrent pas que cela marche plutôt que les études montrent que cela ne marche pas. D'ailleurs les études disent, on trouve un signal, mais il est trop faible ou l'étude n'est pas d'assez bonne qualité. !ce qui est totalement différent de ce que vous affirmez.
www.blog-elsevier-masson.fr/2016/09/efficacite-clinique-de-lhomeopathie-analyse-et-propositionse) Là c'est un problème de fond de la recherche scientifique. Elle ne se base que sur le reproductible industriellement, sur quelques critères choisis et sur un ensemble de cas particuliers d'une évolution. Par exemple, je donne une molécule A à 10 000 personnes avec de la tension artérielle et une B à 10 000 autres et je regarde s'il y a une différence. Si je trouve un poil de différence, çà marche. C'est le fondement de tous les scandales sanitaires
Le truc c'est qu'avec l’hémopathie 'profonde', les traitements dépendent de la personne, comme si cela ré-équilibrait des déséquilibres. Telle préparation pour l'une MAIS telle autre préparation pour une autre personnes avec les même SYMPTÔMES. Dès lors le cadre qui nous avons élevé comme indépassable pour les études scientifiques n'est pas adapté. Cela ne veut pas dire que cela marche, marche pas, peut marcher ou ne peut pas marcher, juste que nous ne savons pas tester si cela marche ou pas. Ce qui est un poil différent de ce que vous affirmez.
f) en mode de conclusion, je dirais que si les gens l'utilisent, c'est qu'ils y trouvent un véritable service rendu. Exemple si à chaque fois que vous vez mal à la tête vous buvez un coca et que le mal de tête reste, vous allez changer de technique.Si vous prenez votre granule de sucre et que le mal de tête passe, vous allez continuer. Donc cela voudrait dire que si les gens continuent c'est qu'il y a un véritable service rendu que la personne arrive à quantifier.
Autre angle d'approche. Imaginez tout de même que les médecins homéopathes, sont... des médecins qui font EN PLUS de l'homéopathie. C'est à dire qu'ils sont docteurs en médecine. Pensez-vous que ce sont les plus mauvais qui ont réussi sur un malentendu et qui ont versé dans l'ésotérisme ? Statistiquement c'est peu probable. Donc ce sont des médecins qui prescrivent des trucs... et dont les patients ne reviennent pas pour la même chose 5 jours plus tard, sinon ils changeraient de pratiques ou perdraient leur patients.
Cela n'en fait pas une étude scientifique, mais au moins un indice que tout n'est pas aussi simpliste que la propagande du "ca marche pas. point final"
Nous commençons à peine à découvrir des implications de la physique quantique... Peut être sommes nous à l'orée d'une révolution copernicienne ?