Je prends quelques temps pour une petite mise au point (poing ?) sur la réforme de l'orthographie. Il faut être clair, en elle même, elle ne me dérange pas plus que cela, mais comme je suis un affreux complotiste, je vois derrière d'autres choses plus noires qui se dessinent.
La première chose est l'aveu d'incapacité de l'éducation nationale d'enseigner en 10 ans à des élèves une écriture plus ou moins sans fautes majeures. Et en simplifiant un paquet de mots, on allège la charge de travail. Quel crédit donner à cette EN si elle n'arrive pas au moins à apprendre à lire et à écrire à tous ? Plutôt que de se remettre en cause, on va simplifier de plus en plus la langue en lui faisant perdre son histoire, son étymologie.
Alors pour nénufar, la guerre existe depuis très longtemps, mais quel dommage de perdre le chapeau de la cime qui tomba dans l'abîme... et s'égara. Parce que en ce cas pourquoi accepter le double m de dommage ? n'est-il pas redondant ? et inutile ?
Mais bon, inutile de continuer sur ce point, il est peu important d'un point de vue politique. Ce qui va se passer c'est que dans les classes de pauvres on apprendra abime et dans les classe de riches on apprendra abîme. Et lorsque vous ferez un courrier on pourra déterminer avec simplicité votre origine sociale à la manière dont vous écrivez, et ce même si vous êtes un bon élève. Nul doute que les futurs ministres et hauts fonctionnaires sauront accentuer correctement. Ils connaîtront les cimes, tandis que le pecus vulgum ne connaîtra que l'abime.
Quelle mise en abîme.